mercredi 6 janvier 2021

jacques Halbronn LEs maitrises planétaires. Critique des études de Guinard et de Lenoble

Les maitrises planétaires vues par Patrice Guinard et Yves Lenoble par Jacques Halbronn Nous rassemblons ici deux travaux consacrés aux « maitrises planétaires, l'une datant de 1986 parue dans Astralis (octobre novembre décembre 1985- janvier février mars 1986 numéros 13-14) sous la plume de Patrice Guinard (usant d'un pseudo) et l'autre,quinze ans plus tard, sous celle d'Yves Lenoble, dans le cadre des Congrès d'Hermés et bien entendu nous nous servirons de nos propres recherches pour ce faire. I Fondements logiques des « Maitrises » (trois parties, une quatrième ne nous est pas parvenue, qui était à paraître « dans un prochain numéro ») par Hervé Grindau-Ghanir (juin 1985) Notre propre relation avec ce sujet s'étale, au vrai, sur une cinquantaine d'années et ce n'est que récemment que nous avons découvert le « pot aux roses ». Guinard adopte la thèse selon laquelle il fallait intégrer les planètes transsaturniennes dans le dispositif de la Tétrabible de Ptolémée, comme nous le faisions nous mêmes à l'époque et s'accorde à mettre en place des couples planétaires. Il fait nettement référence à Dom Néroman (Grandeur et Pitié de l'Astrologie, Paris, Sorlot, 19 40 ouvrage que nous lui avions communiqué à la Bibliotheca Astrologica) lequel associe les domiciles à l'axe solsticial et les exaltations à l'axe équinoxial (p. 52) mais il ignore le travail de Lisa Morpurgo (Introduction à la Nouvelle Astrologie Paris, Hachette, 1974, trad. de l'italien) qui dégage une structure en hélice comme nous le ferons en 1976 (Clefs p.85) Au lieu d'essayer de comprendre la logique interne du dispositif traditionnel des Maitrises, Guinard plaque un nouveau système inspiré des travaux de son maître Jean-Pierre Nicola, ( sur le RET). Nous renvoyons le lecteur à la Bibliothèque Astrologique Numérique pour prendre connaissance de cette vingtaine de pages. Exposons à présent brièvement en quoi, selon nous, la démarche de Guinard pèche. En effet, il ne s'astreint pas à la logique du thema mundi. Il ne se rend pas compte qu'il se situe en face d'un systéme à double référence, à savoir les deux axes solsticiaux et équinoxiaux (cf dessin p. 55) Il est vrai qu'à l'époque, nous n'avions nous mêmes pas été encore jusqu'au bout de notre structuration. Il aurait pourtant suffi de s'en tenir à une vraisemblance astronomique, celle d'une carte du ciel concevable ! Or, Néroman, lui même, n'avait pas respecté ce préalable puisqu'il plaçait Mercure en exaltation en vierge -position traditionnelle- à partir d'un soleil placé en bélier, alors que Mercure a une élongation maximale de 28° ! Il y avait là une bévue flagrante chez Néroman que Guinard aurait du signaler ! Au bout du compte, nous avons pu montrer que le dispositif transmis par Ptolémée ne faisait sens qu'à condition de répartir les positions sur la base des deux axes bélier et cancer et dès lors, Mercure se trouvait en domicile en vierge, à côté du lion avec Vénus en balance, à proximité (l'élongation de Vénus étant de 48°) et en exaltation en gémeaux à côte du couple bélier – taureau, avec Vénus en poissons, à proximité. On pouvait alors objecter que dans le dispositif proposé par Ptolémée ne figurait ni le Soleil en bélier, ni la lune en taureau.. A cela nous répondrons que cette bizarrerie tient à la volonté d'intégrer Saturne dans le dispositif qui en réalité l'excluait, comme l'atteste la mythologie. En voulant se servir d'un septiéme facteur, cela contraignait à évacuer les luminaires des signes du bélier et du taureau !. On observera le double hommage que Guinard nous rend (p. 76), dans la revue du GERASH dirigée par Maurice Charvet, à la fois en référence à nos travaux sur le sujet dans Clefs pour l'Astrologie 1976 et à ses interventions lors des colloques MAU de Nantes 1983 et de Lyon 1984 II Origine et Histoire des Maitrises planétaires par Yves Lenoble Abordons à présent le travail de Lenoble  sur le même sujet, quinze ans plus tard, en commençant par sa bibliographie:p ; 28 Pas la moindre mention ni de Néroman, ni de Morpurgo, ni de Guinard, ni de Halbronn mais Carteret (et à sa suite Barbault) est signalé à propos du placement des planétes transsaturniennes (p.25) Notons que son texte fait suite à sa participation à la parution du Livre Unique de l'Astrologie par Pascal Charvet, Ed Nil, 2000 à savoir la Tétrabible de Ptolémée et c'est sur ce point que nous insisterons plus spécialement. Lenoble cite (pp. 10-11) l'ouvrage de James H. Holden ; A history of Horoscopic Astrology, AFA, 1996) Il y est question du « thème du monde » Au départ, c'est simple, on a Mercure en vierge, Vénus en Balance, donc dans le respect de la réalité astronomique. Mais Ptolémée ne respecte plus cette donnée, note Lenoble et l'on passe aux doubles domiciles, ce qui conduit à placer Mercure en Gémeaux et Vénus en Taureau  sans s'apercevoir que c'est en fait un dispositif se référant non plus à l'axe solsticial mais à l'axe équinoxial (cf notre étude sur l'article de Guinard) Au lieu de comprendre qu'il y a changement de référentiel, Ptolémée qui se contente de transmettre sans en comprendre le sens, des données dont il a pris connaissance , justifie le dispositif selon un argument de symétrie,, ce qui est une erreur de description que ne reléve pas Lenoble. Ptolémée substitue à un critère astronomique- ce qui aurait exigé de réintégrer les luminaires en bélier et en taureau - un critère géométrique non pertinent.. Si l'on évacue Saturne, on retrouve un sytéme non plus sur une base de septénaire mais de sénaire : soleil domicile lion – exaltation bélier (en fait taureau) Lune : Cancer – taureau (en fait bélier) Mercure Vierge gémeaux Vénus Balance – Poissons Mars Scorpion Verseau Jupiter Sagittaire - Capricorne On nous demandera pourquoi nous avons inversé les exaltations des luminaires (cf Clefs pour l'Astrologie, 1976 p.64), ce qui permet au Soleil d'avoir les positions de domicile et d'exaltation dans un signe masculin et dans un signe féminin et non dans deux signes masculins. Idem pour la Lune vu que ce principe est respecta par ailleurs : Mercure en vierge, signe pair et en gémeaux signe impair Vénus en balance signe impair et poissons, signe pair etc. ce qui correspond à la dialectique diurne/nocturne posé dans la Tétrabible. On a là une démonstration d'une approche critique de l'histoire de l'astrologie, ce qui permet de restaurer des dispositifs corrompus. De même que l'on ne se hasarde pas impunément dans le champ de l'Histoire de la tradition astrologique, l'on ne saurait y parvenir, comme on l'a montré à propos de notre critique de « l'arbre généalogique du milieu astrologique » d'Yves Lenoble, dans celui de la « vie astrologique ». JHB 06 01 21

mardi 5 janvier 2021

Yves Lenoble et son activité en milieu astrologique

Jacques Halbronn Compte -rendu du livre d'Yves Lenoble 0 « L’Astrologie: le grand voyage en soi et dans l’avenir » Yves Lenoble vient de publier un véritable panégyrique orchestré par Olivier Gissey lequel- sur quels fondements  sinon de seconde main, non vérifiés? - le présente comme « le » personnage central du milieu astrologique . En réalté, la « centralité » de Lenoble s'est limitée, au mieux, à une douzaine d'années, en gros entre 1991 et 2003 et cela n'auta pas été le cas ni avant ni après cette date et ceux qui connaissent quelque peu l'histoire du milieu astrologique depuis les années soixante ne nous démentiront point. Comme il le déclare lui même, Yl. venu du Mans, est entré en Astrologie,, en 1970. Il lui aura donc fallu une vingtaine d'années pour occuper une place quelque peu « centrale » du moins à l'échelle de la vie astrologique parisienne. Nous avons déjà, il y a peu montré les lacunes d'un précédent texte »L arbre généalogique du milieu astrologique français 2003 » dont le présent ouvrage reprend d'ailleurs nombre d'éléments et force est de constater que son travail n'aura pas été mis à jour depuis, 17 ans plus tard, c'est à dire depuis la fin de la dite « centralité » !' pas plus que pour les 17 ans ayant précédé le « régne »de Lenoble, entre 1973 et 1990. Centralité certes de Lenoble au milieu de ce demi-siècle de 1991 à 2003 . Encore conviendrait il même de relativiser la réalité de cette centralité pendant les 12 ans en question. Ce serait notamment oublier la parution durant la période 1994-1997 du Nouveau Guide de la Vie Astrologique (renommé Guide Astrologique, Ed O. Laurens) lequel à notre connaissance – et nous sommes bien placés pour le savoir puisque nous en fumes l'instigateur et le maitre d'oeuvre- ne fut aucunement constitué à l'initiative ni autour de Lenoble lequel y contribua comme tant d'autres quant à l'élaboration de la notice le concernant. Le Guide en question circula d'ailleurs largement pendant les réunions Salon-Congrès du Palais des Congrès de la Porte Maillot, rive droite, et s'inscrit d'ailleurs au centre de la période Lenoble  laquelle se termine par le grand Congrès de 2004 auquel le dit Lenoble participa comme l'un des nombreux intervenants, en la Salle Caillaux, située rive gauche, lequel colloque fut filmé de bout en bout à la différence des réunions Lenoble qui n'ont quasiment laissé aucune trace d'enregistrement audiovisuel, ce qui diminue d'autant au regard de la mémoire du milieu astrologique le pouds de la dite période en dehors des Actes imprimés qui se réduisent à la publication d'une quelconque revue annuelle. En réalité, l'état de grâce de Lenoble n'aura réellement duré que trois ans de 1991 à 1994 – un feu de paille et de paillettes - et encore convient-il de préciser que nous organisames durant cette période trois congrès, à Montluçon, Angoulème et Dijon. A partir de 1994, comme on l'a dit il y eut la vague du Guide de la Vie Astrologique, plus le Congrès de décembre 1995 à Paris, plus les deux congrès de 2000, déjà rue Caillaux dont celui avec le CURA (né en 1999) de Patrice Guinard, avec le soutien du RAO chargé de l'enregistrement audio. Quid de l'après Lenoble  dont il n'est pas question dans l'ouvrage qui vient de paraître ? En 2006, nouvelle édition du Guide de la Vie Astrologique sur DVD. Il y eut surtout le phénomène Teléprovidence à partir de 2007-2008 qui vit la mise en ligne de nombreuses archives vidéo avec l'absence des congrès Lenoble qui n'avaient pas eu recours à ce support, ce qui ne permet pas de restituer l'ambiance des dits congrès fort différente de la vingtaine de congrès de l'ère pré Lenoble! Il y eut encore dans la période post-Lenoble le développement des congrès de Lyon (RAO) et de Bordeaux (AAA), Paris étant quelque peu marginalisé. Ces congrès furent largement couverts par Téléprovidence jusqu'en 2013. Cette chronologie est évidemment simplifiée pour ne pas alourdir notre propos. Mais revenons sur d'autres points qu'il nous semble devoir préciser. On note dans l'ouvrage que les astrologues comme Claire Santagostini, Jean Carteret, Michel Gauquelin, etc qui se rencontraient avant 1974 cessèrent de le faire, ce qui est une totale contre vérité, comme l'atteste notre collection de photos (à voir sur l'album photo des astrologues Face Book) et la recension sur nos guides des participants aux congrès successifs. Et en termes d'actes de colloque, la référence reste bien Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, paru aux Ed Albatros en 1979 (Colloque 1977). mais aussi les Actes du Colloque en Histoire de l'Astrologie du Warburg Institute de 1984 paru en 1987, dont nous fumes l'initiateur : Astrology Science and Society. Lenoble nous fournit la recette de ses congrès : une quinzaine d'intervenants- mais dont le noyau est toujours le même, invité à plancher chaque année sur des thèmatiques de planétes et quelques centaines de spectateurs, qui constituent la « farce » d'un ensemble lequel devrait être réservé aux seuls astrologues, dans l'esprit qui avait été celui des Congrès depuis 1937. (et non 1936 comme il est écrit dans l'ouvrage) . Ecrire que rien d'important ne s'est fait entre 1974 et 1990 ne tient pas debout d'autant que Lenoble signale en passant que de nombreux congrès avaient été organisés par la SFA et le MAU !Dès 1975, nous organsions un congrès rassemblant Ruperti et Brahy, rue Caillaux en réponse au Manifeste de 185 . En 1978, se tint à Paris, à la Porte Maillot, avenue Malakoff un colloque international sur l'enseignement astrologique qui déboucha sur d'importants résolutions. On trouve d'ailleurs un film de nos délibérations sur Internet (cf la Saga du mouvement astrologique, recueil d'archives) D'ailleurs Lenoble fut désigné par nos soins pour diriger en mai 1978 une des deux journées Science et Astrologie,e qui se tint au Musée Guimet, autour de Nicola, l'autre journée étant vouée à Gauquelin. Ne parlons pas des Congrès que nous organisâmes, suscitâmes avant l'ère Lenoble à Londres, Genève, Bruxelles , Luxembourg, Athènes mais aussi en province, à Metz et à Toulouse (dont les actes sont parus), à Nantes, à Tournai, à Strasbourg, à Rouen, à Lyon, à Nice, à Orléans, à Toulon, à Saint Maximin etc dans les années 80, Quant à la FEA de Denis Daprey, rivale de la FFA, elle fut en grande partie notre œuvre car c'est nous qui la fîmes connaitre, et signalons qu'Alain de Chivré, qui était à son Bureau, avec qui nous avions mis sur pied le congrès de Nantes en 1983, allait fonder la FDAF. On a là affaire à un véritable réseau Tout cela est contenu dans le Guide de la Vie Astrologique 1984 signalé dans la bibliographie de l'Arbre généalogique du milieu astrologique, lequel se révéla précieux pour les organisateurs, dix ans avant sa nouvelle édition. Sans oublier la création de la Fédération Internationale Méditerranéenne d'astrologie (FIMA), en 1979 bien avant la FAES, 20 ans plus tard dont fera partie Lenoble! Quant aux publications d'Yves Lenoble, elles n'ont jamais été adoptées en 50 ans par des éditeurs ayant pignon sur rue alors qu'en 1976, nous avions déjà fait paraître aux éditions Seghers nos Clefs pour l'Astrologie, très vite traduites en espagnol : Claves de la Astrologia. Ne parlons pas de notre long article dans l'Encyclopaedia Universalis sur l'Astrologie en 1994. Comment se fait-il que Lenoble n'ait point trouve à réaliser une coédition comme nous l'avons fait avec Guy Trédaniel  pendant une quinzaine d'années ? Quid de l' »astrologie groupale » dont s'enorgueillit Lenoble dans un manifeste intitulé « Pour une astrologie groupale » Citons son exposé  : « Nous étions  à quelques semaines (sic) de  l’élection présidentielle de Mai 1981. Mon maître Jean-Pierre Nicola me fit remarquer que, si l’on adoptait des orbes larges, on pouvait noter dans le ciel une conjonction Jupiter-Saturne au carré de Neptune. A cette simple constatation je me suis entendu lui dire : « François Mitterrand sera le prochain président ». Pourquoi tout d’un coup cette certitude qui se révéla justifiée quelques semaines plus tard ? (…) Une même configuration était récurrente dans le thème de François Mitterrand (astrologie généthliaque), dans le thème du printemps 1981, dans le thème des cinq républiques françaises (astrologie mondiale) et dans le thème du parti socialiste (astrologie groupale) dont François Mitterrand était à la fois le fondateur et l’actuel premier secrétaire. » Or, nous ne pensons pas que l'astrologie puisse prévoir le résultat d'une élection et même si Un Tel a donné le « bon » résultat, cela ne saurait être concluant  En revanche, annoncer un événement non programmé comme les grèves de 1995, comme nous l'avons fait un an à l'avance (cf L'astrologie selon Saturne), c'est une toute autre affaire, en pleine période Lenoble ! Pour nous, l'interface entre astrologie mondiale et astrologie individuelle ne consiste pas à comparer deux cartes du ciel mais à observer le transit de Jupiter-sur le soleil natal du leader considéré, c'est ce que nous avons appelé astro-horoscopie. La configuration n'est pas à chercher dans les similitudes entre thèmes mais dans ce qui se forme en un instant T entre les deux plans. Telle est la véritable interface et l'astrologie ne saurait valider le calendrier d'un systéme électoral lequel est en fait une pseudo-astrologie. Pour l'historien du milieu astrologique que nous sommes, Lenoble restera à la postérité comme un satellite et non un soleil pour les 50 dernières années au prisme de la Vie Astrologique et la tentative que constitue le présent ouvrage « un homme au centre de la planéte astrologique » (sic) fera vite long feu. Pour un connaisseur du milieu astrologique, le récit que donne Lenoble est truffé d'erreurs, d'omissions comme lorsqu'il écrit que Barbault , après son départ du CIA poursuivit la revue L'Astrologue pour le compte du CIA alors que dès 1971, le dit CIA fut obligé de lancer sa propre revue, Trigone. JHB Paris 05 01 21

lundi 4 janvier 2021

jacques Halbronn Une astrologie à deux c vitesses

Une astrologie à deux vitesses, l'une transcendant l'espace social, l'autre le temps social

par  Jacques  Halbronn

 

 

 

 

L'astrologie a -t-elle quelque lien avec la lutte des classes? Existerait-il une humanité capable de vivre au rythme du cosmos, d'en capter le jeu des configurations et une autre programmée astralement de façon ponctuelle à la naissance pour fonctionner dans un certain registre exclusivement? L'une ne serait pas limitée par les clivages socioprofesssionnels alors que l'autre ne serait pas dirigée par un système cyclique contraignant.On aura compris que la première humanité est vouée à dominer la seconde, ce qui est symbolisée par la formation d'un gouvernement; le Premier Ministre étant le seul à ne pas se trouver encadré par une affectation spécifique à la différence des "ses" ministres, affectés à des taches censées être bien définies.

Notre relation à l'effet Gauquelin ne datent pas d'hier et c'est d'ailleurs une relation qui aura fini par nous couter cher en raison d'un procés engagé par sa famille au lendemain de son décés dramatique en 1991, à propos de la parution des Personnalités Planétaires,

En 1986, nous lui avions consacré une bonne partie de notre texte consacré  à la Pensée Astrologique,  à l'occasion de la réédition de l'Histoire de l'Astrologie de Serge Hutin.

Mais notre monoplanétarisme s'accommodait assez  mal de son "quintet " de planétes : Mars, Jupiter, Saturne suivis de Vénus et de la Lune..jacques  Halbronn

Nous ne retenions d'ailleurs que le tiercé  Mars, Jupiter Saturne, qui étaient les seuls à figurer dans l'édition  de 1955  de l'Influence des Astres.

La base du monoplanétarisme  tient au fait que la diversité n'est  pas tant spatiale que temporelle.  C'est ainsi que le Soleil détermine des états bien différents selon le signe où il se trouve .

Nous dénoncions chez Ptolémée  une lecture astronomique du dispositif des domiciles planétaires laquelle détonait avec celle d'un Manilius, datant d'un siècle plus tôt pour qui les noms de dieux en astrologie ne renvoyaient pas nécessairement au septénaire.

Plus nous approfondissions notre étude du cycle de Jupiter en mettant en évidence une certaine dualité comportementale et plus nous étions sceptiques au sujet d'une caractérologie  statique  quelle qu'elle soit même s'il était avéré que les sociétés anciennes étaient organisée sur une triade socioprofessionnelle.

Or, à partir du moment où le type jupitérien que nous étudions était susceptible de passer successivement par des tonalités contrastées, le divorce entre une psychologie statique et une psychologie cyclique  allait se confirmer.

Pour nous, les différents groupes de Gauquelin ne faisaient que décliner  les états successifs chez une seule   et  même personne, au cours de  sa vie. Il y avait là une incompatibilité d'approche.

Selon nous, Gauquelin aurait été contaminé dans sa jeunesse pat une astro-typologie, en vogue d'ailleurs au Centre International d'astrologie dans les années Cinquante., sous tendue par la morphopsychologie d'un Corman, avec des physiques bien distincts les uns des autres.

 

Certes,  nos sociétés ne sont-elles pas  structurées en "types" et l'astrologie trouverait ainsi une  validation transdisciplinaire.

On pourrait envisager  une astrologie d'en haut autour d'un jupitérien transcendant les clivages et marqué et guidé par un processus cyclique d'une part et de l'autre   une astrologie d'en bas, avec des personnes limitées à un créneau donné et non vouées à une quelconque cyclicité,., cette astrologie d'en bas serait gauquelinienne  et l'astrologie d'en haut halbronnienne..

Cela dit, ne pourrait-on envisager une astrologie à deux vitesses, l'une pour l'élite marquée par la cyclicité jupitérienne embrassant la diversité spatiale et l'autre pour les "serviteurs" marquée par une spécialisation telle que balisée par Gauquelin et n'étant pas soumise à la cyclicité?

Autrement dit, l'une dépasserait les clivages typologiques planétaires mais serait dépendante du découpage en périodes tandis que l'autre échapperait au découpage en périodes mais serait enchainée au découpage professionnel tel qu'appréhendé par Gauquelin

 

JHB*04 01 21